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L'éditeur, dont la maison-mère a connu des turbulences, entend se séparer d'un quart de ses salariés et redéfinir sa stratégie.

La déferlante atteint la France. Il y a un peu moins d'un an, en août 2009, l'éditeur du Reader's Digest aux États-Unis, criblé de dettes depuis son rachat par le groupe d'investissement Ripplewood, se mettait sous la protection du Chapter 11, la loi américaine sur les faillites, en accord avec ses principaux créanciers (JP Morgan, GE Capital, Merrill Lynch). Six mois plus tard, le 17 février, c'était au tour de la filiale britannique d'être placée sous administration judiciaire.

La France ne sera pas épargnée: le plan de sauvegarde de l'emploi mis en œuvre au printemps devrait se traduire par une baisse de 25% des effectifs, soit 32 personnes, dans tous les secteurs de l'entreprise. Le groupe Reader's Digest, qui publie notamment le mensuel Sélection (DSH OJD 2009: 309 382 exemplaires), emploie actuellement 130 salariés et subit une baisse d'activité de 10 à 15% sur son cœur de métier, la vente par correspondance.

Tous en cuisine!

«Notre maison mère, qui sort du Chapter 11 avec des dettes allégées de 2,2 milliards de dollars, à 550 millions [environ 460 millions d'euros], exige que nos frais généraux ne dépassent pas 15% du chiffre d'affaires, et que nous réalisions des bénéfices supérieurs à 10%», souligne Emmanuel Lecoq, qui dirige la filiale française. Le groupe a réalisé 65 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009.

«Nous avons adopté une nouvelle stratégie autour de deux axes fédérateurs, explique le PDG. Nous misons sur le retour du goût pour la cuisine, avec notre site All Recipes, notre activité de ventes de livres et d'ustensiles. Nous souhaitons également être plus forts dans la constitution de bases de données sur Internet, afin de les qualifier et de les monétiser.»

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