Après votre départ de Lagardère Publicité en 2009, vous avez choisi une régie télé pour reprendre le contrat de régie des Indépendants. Pourquoi?
Jean-Éric Valli. Lagardère Publicité nous a accompagnés dès notre création, en 1992. Mais lorsque nous sommes passés du statut de produit de complément à celui de leader, un problème de concurrence avec Europe 1 est apparu. En 2008, nous avons pris contact avec quelques régies radio, TV, et même presse, dans le cadre d'un appel d'offres élargi. Nous avons présélectionné TF1 Publicité, NRJ Global, Lagardère Publicité et IP. Les chiffres proposés par TF1 n'étaient pas révolutionnaires, mais nous n'avions aucun conflit d'intérêts avec eux.
Quels problèmes peuvent susciter une concurrence interne?
J.-E.V. Pour les Indépendants [pendant le contrat avec Lagardère], cela a entraîné un décrochage entre la progression de notre part d'audience et celle des recettes publicitaires. En 2009, pendant la crise publicitaire, nos recettes ont progressé de près de 10%, tandis que le marché reculait de plus de 10%. Si, à cette période, nous étions restés dans une régie radio, nous aurions également été touchés: elle n'aurait pas pu justifier en interne un différentiel aussi élevé avec ses propres stations.
Quels sont les termes de l'accord de régie que vous venez de prolonger avec TF1 Publicité pour 2011-2013?
J.-E.V. TF1 a proposé de prolonger notre accord, qui arrivait à échéance en 2011. Ils prélèvent une commission évolutive en fonction de la progression du chiffre d'affaires, avec un minimum garanti égal à celui du premier accord [50 millions d'euros]. Cependant, je pense que nos recettes publicitaires seront encore en progression en 2010. Par rapport à sa part d'audience, le GIE vaut sur le marché entre 75 et 80 millions d'euros. Il y a donc une marge de progression.
