Après Ikea, H&M, Apple, BP, General Motors, AirBnB ou encore Warner Bros, qui ont tous pris des dispositions économiques à l’encontre de la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine, Hermès annonce la fermeture de ses magasins en Russie. C'est le premier groupe de luxe français à prendre cette décision depuis le début de la guerre. «Profondément préoccupés par la situation actuelle en Europe, c’est avec regret que nous avons pris la décision de fermer temporairement nos magasins en Russie et de suspendre toutes nos activités commerciales à partir du 4 mars au soir», explique Hermès sur les réseaux sociaux. La griffe française compte trois magasins en Russie, dont l'un au sein de la célèbre galerie marchande Goum, sur la place Rouge, et emploie une soixantaine de personnes dans le pays. Lors de la publication de ses résultats le 18 février dernier, Hermès indiquait par ailleurs prévoir l'ouverture d'un magasin à Saint-Pétersbourg en 2022. Elle est désormais «reportée sine die». Dans la foulée, vendredi 4 mars, LVMH, Kering et Chanel ont décidé de fermer temporairement leurs boutiques en Russie. Qu'elles soient contraintes par les sanctions, sous la pression de défis logistiques, qu'elles dénoncent le conflit ou qu’elles protègent leur image, les annonces se multiplient ces derniers jours de la part de multinationales qui quittent ou suspendent leur activité en Russie. «Faire des affaires avec la Russie va devenir quelque chose de moins en moins politiquement correct et raisonnable. Au contraire, le risque réputationnel s'amplifie au-delà du risque géopolitique lié au conflit et du risque économique lié aux sanctions», note auprès de l'AFP Sylvie Matelly, directrice adjointe de l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques).
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