Société
Les secteurs toujours affectés par la crise sanitaire sont reçus aujourd'hui 30 août à Bercy alors que les aides d'urgence se terminent le 31 août, au grand dam de nombreux professionnels qui réclament leur prolongation.

Une première réunion avec notamment les représentants du commerce, du tourisme et de l'évènementiel a débuté le 30 août à 9h30 en présence du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui avait promis aux entrepreneurs une clause de revoyure fin août.

Devant la bonne forme de l'économie française, il a sifflé la fin du «quoi qu'il en coûte» la semaine dernière, tout en promettant de continuer «à soutenir ceux qui en ont besoin».

Bruno Le Maire sera accompagné par ses homologues du Travail Elisabeth Borne, des PME Alain Griset et du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.

A 14h30, le monde de la culture, dont des représentants du cinéma et du spectacle vivant, seront ensuite reçus séparément par les ministres Le Maire et Griset et leur collègue de la Culture Roselyne Bachelot.

Le fonds de solidarité, qui a coûté près 35 milliards d'euros depuis mars 2020 et bénéficié à plus de deux millions d'entreprises, doit si rien ne change s'éteindre le 31 août, tout comme le niveau majoré d'indemnisation du chômage partiel pour les secteurs les plus touchés par la crise.

Pass sanitaire

Le dispositif d'activité partielle, qui a permis de préserver l'emploi et les compétences durant la pire récession qu'a vécue la France depuis 1945, a lui un coût qui s'élevait à 34,4 milliards d'euros fin avril.

Enfin, des exonérations ou réductions de cotisations sociales pour les PME et les indépendants doivent également prendre fin mardi.

Avec la mise en place du pass sanitaire, les demandes d'aides ne se limitent toutefois plus aux secteurs qui bénéficiaient encore des aides d'urgence.

Ainsi les représentants des commerçants sont aussi invités à Bercy, notamment parce que les grands centres commerciaux soumis au pass sanitaire ont subi des pertes de chiffre d'affaires, contrairement à leurs concurrents non bridés par cette contrainte.

Situations disparates

«Nous sommes prêts à aider les secteurs qui en ont véritablement besoin, avec un dispositif forcément transitoire, très sectoriel», mais il faut «regarder quelle est la réalité des pertes par rapport à ce qui est dit», a résumé le 29 août sur Radio J le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt.

Les représentants des cafés, restaurants, hôtels et discothèques ont affirmé le 27 août que leur activité estivale avait reculé de 20% par rapport l'été 2019, et réclament une prolongation des aides. Selon eux, la mise en place du pass sanitaire le 9 août a provoqué une baisse d'activité chez 80% des cafetiers et restaurateurs.

Les situations sont toutefois très disparates avec un gros quart des restaurateurs qui ont connu un été en croissance, avec une hausse moyenne des ventes de 20% par rapport à 2019.

Les travailleurs indépendants et les auto-entrepreneurs ont aussi fait part d'une grande disparité de situation en leur sein. Leurs représentants ont été reçus le 25 août par Alain Griset, lequel prépare un plan de mesures pérennes en leur faveur qui devrait être présenté en septembre.

Baisse du transport routier

Dans le tourisme, l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) relève «une baisse de l'ordre de 80% à 85% des activités de l'occasionnel et du tourisme par autocar en comparaison avec la période pré-Covid», selon un communiqué qui demande le maintien des aides.

Les deux principales organisations patronales interprofessionnelles, le Medef et la CPME, soutiennent la fin des aides généralisées et demandent au gouvernement de faire du «cousu main».

Car si l'hôtellerie a bien repris dans les principales destinations de vacances des Français, il n'en va pas de même à Paris où elle dépend beaucoup de la clientèle internationale.

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