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Alors même que Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, présentait lundi 19 juillet son plan pour la sécurité, promesse de campagnes des dernières élections régionales, dans lequel il lance une expérimentation sur la reconnaissance faciale a posteriori dans les gares et les trains, la Défenseure des droits pourrait bien contrecarrer ses plans. Dans un rapport détaillé, l’autorité administrative dirigée par Claire Hédon s’inquiète de l’utilisation des données biométriques, et notamment de l’utilisation de la reconnaissance faciale. Elle alerte «sur le risque de violation du principe de non-discrimination et, plus généralement, des droits fondamentaux que ces technologies représentent pour les personnes qui y sont exposées.» Notamment du fait de leur nature «probabiliste», qui peut amener à des «des erreurs aux conséquences multiples, mais potentiellement graves», indique-t-elle en préambule du rapport. Pire, au-delà des erreurs, le déploiement de caméra pourrait avoir des effets pervers en retour et conduire les citoyens à renoncer à certains droits, comme le droit de manifester, ou des personnes fragiles ou sans-papier qui pourraient renoncer à se soigner à défaut d’être filmés dans un hôpital. Claire Hédon demande ainsi des «garanties strictes de nécessité et de proportionnalité» et souhaiterait imposer tant aux concepteurs et acquéreurs (utilisateurs, pouvoirs publics) des analyses d’impact incluant la notion de discrimination.

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