Après le «like», le «give». Un slogan tout trouvé pour le service que lance la start-up Ze Give. Un système original de dons en ligne, qui s'inscrit dans ces nouvelles formes d'interaction en un clic, tels les «likes» de Facebook et les «tweets» de Twitter.
«On est partis de ce constat: les jeunes partagent beaucoup leurs contenus sur les médias sociaux, mais donnent peu. Or, parmi les donateurs auprès d'associations ou d'organisations non gouvernementales (ONG), on ne compte que 30% de moins de 40 ans», explique Pierre Janicot, cofondateur de Ze Give. Il a imaginé ce concept avec Adrien Salmon, ingénieur, et Antoine Vaccaro, fondateur de l'agence Excel (rachetée par le groupe TBWA), et spécialisé depuis dans la collecte de dons pour les associations et les ONG.
20 sites marchands partenaires
«Il fallait aller là où les internautes ont des usages numériques réels, comme les sites d'e-commerce», poursuit Pierre Janicot. De fait, la moitié des Français ont déjà réalisé des achats en ligne. D'où l'idée de concevoir ce système de dons par Internet accolé à des sites d'e-commerce partenaires. Concrètement, il s'agit d'arrondir le prix d'un achat réalisé en ligne à l'euro supérieur, la différence étant reversée à une association caritative. «L'ONG qui a reçu un don nous rétribue à la transaction, à hauteur de 5% sur un microdon (jusqu'à 50 centimes). Sur les dons importants, on prend un forfait plafonné à 2,99 euros», précise Pierre Janicot. Des microdons donc plus indolores que des dons classiques: «En période de crise, il est plus facile de faire donner à des particuliers quelques centimes d'euros lors d'achats en ligne», souligne-t-il.
Depuis le lancement du service, le 21 janvier, une vingtaine de sites d'e-commerce ont implémenté sur leur site le bouton «give», dont Priceminister.com et Enviedefraises.fr. Ils peuvent choisir quelles associations et ONG bénéficieront des dons, voire planifier une quête. Une trentaine d'ONG et d'associations étaient partenaires de Ze Give à son lancement, telles Oxfam et la Fondation Hôpitaux de Paris (l'opération Pièces jaunes).
Les sites médias pourraient bientôt, à leur tour, utiliser le bouton «give». «Ils incitent déjà les internautes à partager des contenus, à laisser des commentaires. Pourquoi ne pas les pousser à faire des dons en ligne à une ONG», ajoute Pierre Janicot. Prochaine étape: proposer un bouton Ze Give aux blogueurs. Le groupe Express-Roularta est en discussions avec une autre start-up, Mailforgood, qui a conçu un bouton de microdons apposable au bas d'un article. «Il permet de faire un don à une association citée dans un article», note Ismaël Le Mouël, fondateur de Mailforgood.
