Trafic de drogue, pédopornographie, escroquerie… Ce sont quelques-uns des 12 chefs d’accusation contre Telegram dont le fondateur, Pavel Durov, a été arrêté par les autorités françaises, samedi 24 août.

Cela pourrait être le cliffhanger d’une série à suspense sur Netflix… C’est à la descente de son jet privé, sur le tarmac du Bourget, que Pavel Durov, le patron et fondateur de Telegram, multimilliardaire, a été arrêté par les autorités françaises, samedi 24 août au soir. Et c’est un véritable séisme dans l’univers des plateformes. Un sujet tellement explosif qu’Emmanuel Macron s’est fendu d’un tweet le 26 août en fin de journée : « l’arrestation du président de Telegram sur le territoire français a eu lieu dans le cadre d’une enquête judiciaire en cours. Ce n’est en rien une décision politique… » Une façon de se dédouaner de cette action. Au même moment, la procureure de la République a publié un communiqué listant les douze chefs d’accusation contre la plateforme, qui a toujours refusé de coopérer avec les autorités judiciaires : complicité de trafic de drogue, de pédopornographie, d’escroquerie… Au cœur de cette affaire se joue une bataille juridique sur la responsabilité des plateformes entre tenants de la conception libertarienne, dont Elon Musk est le fer de lance, et les partisans de la régulation par les États. Elon Musk a d’ailleurs appelé à la libération de Pavel Durov en français « Liberté, Liberté !, Liberté ? »… Avant de préciser « qu’il était pour la liberté d’expression totale sur son réseau, dans la limite des lois du pays »… Du côté de l’entreprise Telegram, on ne semble pas avoir pris la mesure de cette arrestation, en atteste leur communiqué publié dimanche soir : « Pavel Durov n’a rien à cacher… Il est absurde de dire qu’une plateforme ou son patron sont responsables des abus relevés sur ladite plateforme. »

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