Le billet d’Emmanuel Gavard

À entendre Sibyle Veil, ce n’est pas la blague de Guillaume Meurice mais sa liberté de ton en dehors de la maison de la radio qui se voit sanctionnée. C'est d’avoir porté le débat ailleurs qu'à France Inter pendant plusieurs mois.

Dans un mail interne adressé aux salariés de Radio France, Sibyle Veil a tenté d’apaiser ses ouailles en expliquant le licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice. Le reproche ? Une « déloyauté répétée à l’égard de l’entreprise ». L

a matrone de la Maison de la Radio insiste ainsi sur le fait que ce n’est pas la blague en tant que telle qui est sanctionnée, « ni la liberté de ton, ni l’humour n’ont jamais été menacés à Radio France », indique-t-elle, égrainant des blagues potaches à son encontre.

Mais elle estime avoir demandé de « l’apaisement » à l’humoriste et lui reproche directement d’avoir « dans son livre, et dans ses interventions médiatiques, […] proféré des insinuations […] préjudiciables » à France Inter « au mépris de l’intérêt du collectif ». Et elle rappelle alors l’importance des valeurs du « service public ».

Ce n’est donc, selon elle, pas la blague de Guillaume Meurice, mais sa liberté de ton, dans, en dehors de la maison de la radio, qui se voit sanctionnée. D’avoir porté le débat ailleurs pendant plusieurs mois. Elle lui reproche d’être sorti du théâtre rouge et blanc de France Inter, pour expliquer son point de vue. D’avoir engagé un bras de fer avec « l’entreprise » de service public. D’avoir attaqué la marque par sa « déloyauté ». Ne manque plus qu’une demande d’indemnité…

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