Alors que les seniors deviennent la coqueluche des médias, avec le lancement de Vieux ou encore de Mesdames, ils sont encore loin de séduire les entreprises. Les seniors en activité sont pourtant une catégorie en or pour les marques.
Paradoxe. Ils sont à la fois la nouvelle coqueluche des médias, s’imposent de plus en plus dans les publicités et comme égéries de grandes marques, mais restent le mouton noir du marché de l’emploi. Les seniors sont aujourd’hui confrontés à cet amour paradoxal dans notre société. D’un côté des nouveaux médias qui se lancent en rafale, en visant cette cible-là. C’est le cas de Vieux, le trimestriel lancé par Antoine de Caunes (70 ans) et CMI, avec cette excellente signature : «Vieux, le magazine qu’on finira tous par lire». Ou encore de Mesdames, le média numérique de Maïtena Biraben destiné aux femmes de plus de 45 ans. L’engouement est visible aussi du côté des publicitaires, avec de grandes marques comme Sisley qui a annoncé choisir comme ambassadrice Lucie de la Falaise (51 ans)… Il faut dire que cette cible des 50-65 ans est une catégorie en or pour les marques, à condition qu’elle soit en activité… Et c’est là que le bât blesse. Le taux d’emploi des séniors reste faible : s’il est encore de 77% chez les 55-59 ans, il chute à 38,9% chez les 60-64 ans. Or c’est bien cette tranche d’âge qu’il faut observer depuis la dernière réforme des retraites qui repousse progressivement à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite. L’objectif du gouvernement est de porter ce taux de 38,9% à 65% d’ici à 2030. La marche semble très haute à atteindre et pourtant l’enjeu est crucial pour que cette catégorie de la population ne soit plus la sacrifiée du marché du travail.