OpinionWay a analysé les appels d’offres auxquels ont participé 40 agences membres de l’AACC en 2023. Et le constat est alarmant.
La dégradation des conditions des compétitions est un véritable serpent de mer dans le secteur de la publicité. Si les agences se plaignent perpétuellement des appels d’offres, jusqu’ici il n’y avait pas d’étude pour analyser objectivement la situation. L’association des agences-conseils en communication (AACC) a choisi d’y remédier en confiant une mission à Opinion Way sur ce sujet. L’institut a analysé les appels d’offres auxquels ont participé 40 agences membres de l’AACC en 2023. Et le constat est plutôt alarmant : si le nombre de compétitions auxquelles ont pris part les agences reste stable, en revanche tous les autres indicateurs sont dans le rouge. À peine un tiers (33%) des compétitions aboutissent à un contrat pluriannuel, les compétitions à moins de 500 000 euros représentant désormais 60% du total, et le taux de succès est tombé de 51% à 39% en deux ans. Sans compter le fait que 15% des compétitions ne vont pas à leur terme. En réponse, l’AACC appelle à une sorte de big bang des appels d’offres, par la voix de sa déléguée générale, Caroline Fontaine : « L’AACC va désormais recommander le format de la consultation pour les marchés sans contrat pluriannuel. Ce principe, basé sur la rencontre des équipes, la présentation des travaux de l’agence, l’exposition d’un premier point de vue et qui est par ailleurs celui appliqué aux cabinets de conseil, doit devenir la norme si nous souhaitons maintenir la diversité et la richesse de l’offre créative en France. »