TikTok avec sa fonctionnalité Lite, OpenAI avec la voix de Scarlett Johansson... Les géants de la tech ont la fâcheuse habitude de s'affranchir des lois. Ils vont devoir changer pour regagner la confiance des citoyens.
Les géants de la tech, c’est cet ami qui préférera toujours avoir des remords que des regrets. Quitte à se prendre parfois le réel en pleine figure. TikTok l’a appris avec TikTok Lite, l’application qui rémunérait ses utilisateurs pour passer du temps à regarder des vidéos. Accusée de développer l’addiction des jeunes, la plateforme a choisi de retirer cette fonctionnalité. Mais la Commission européenne reprochait surtout à Bytedance de n’avoir ni évalué les risques, ni considéré la loi… Vérification qu’il « aurait dû effectuer avant le déploiement de la nouvelle application TikTok Lite dans l’UE », précisait la Commission.
C’est une habitude des géants : « on lance, on verra ensuite. » Le patron d’OpenAI, lui, est en train de l’apprendre face à l’actrice Scarlett Johansson. Sam Altman l’avait contactée pour réaliser la voix de son nouvel assistant vocal branché sur ChatGPT. Mais elle avait refusé. N’en déplaise au patron qui s’est tout de même inspiré des cordes vocales de l’actrice du film Her, et s’en est même targué sur les réseaux sociaux. Les avocats de la star vont vite le contacter, à en croire la première intéressée.
Les géants de la tech vont devoir se défaire de cette habitude qui consiste à penser que la loi n’est qu’une formalité ringarde. Surtout s’ils veulent convaincre tout le monde de leur faire confiance. Cette dernière commence par le respect.