Ne pas suivre l'actualité pendant les vacances est bien souvent un choix. Mais un choix qui s’impose. Alors qu’en France, on réfléchit à l’idée d’éduquer au numérique les enfants de maternelles, il ne faudrait pas oublier le principe de base : l’essentiel, c’est de savoir dire « non ».
Avez-vous réussi à faire une bonne coupure ? À rater la polémique sur Les Lacs du Connemara ? Vous avez loupé les dernières frasques d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg ? Les dernières sorties politiques spectacles ? Vous n’avez pas angoissé à la vue des incendies au Canada, en Grèce ou en Sicile ? Vous n’avez pas vu les dernières livraisons d’armes à l’Ukraine ou le dépeçage des drones russes fabriquées avec des composants occidentaux ? Vous avez vraiment coupé de tout cela ? Quelle chance. Vous avez réussi à vous couper du monde, à couper le cordon qui vous relie à ce grand monde et qui vous infiltre dans tous ses recoins. Comment ? En pensant à autre chose. En éteignant vos téléphones, ou en vous égarant dans des trous paumés sans réseau : bientôt le Luxe du XXIe siècle. Pour faire cela, vous avez dit « non ». Non au numérique et aux flots incessants d’informations. Ce « non » était un choix, mais un choix qui s’impose. Vous avez dit non à l’enfant en vous qui trépigne et demande sans cesse à se nourrir au sein de ce « grand tout qui se passe sans vous. » Alors qu’en France, on réfléchit à l’idée d’éduquer au numérique les enfants de maternelles, il ne faudrait pas oublier le principe de base : l’essentiel, c’est de savoir dire « non ».