Comme le montre la charge de Juliette Armanet contre la chanson « Les Lacs du Connemara », un bad buzz initial peut se transformer finalement en un mouvement plutôt positif. Une leçon à retenir pour les marques.
Pour vivre heureux, vivons clashés ? La citation du poète et romancier du 18ème siècle, Jean-Pierre Florian, a pris une nouvelle tournure cet été. En attaquant frontalement « Les Lacs du Connemara » de Michel Sardou dans le cadre d’une interview accordée à un média belge le 12 août, Juliette Armanet a déclenché un tsunami de réactions. Certes l’artiste n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer le tube de Michel Sardou : « une chanson qui (la) dégoûte », avec un « côté scout, sectaire » et dont « la musique est immonde », un titre « de droite, où rien ne va »… Aussitôt les défenseurs de Sardou ont montré les crocs.
Rapidement, « Les Lacs du Connemara » ont caracolé en tête des musiques les plus écoutées sur les sites de streaming. Et au 22 août, Michel Sardou affichait trois albums dans les 50 meilleures ventes d’Amazon. Enfin, probablement que cet été les touristes français ont été plus nombreux à aller visiter les fameux lacs dans le nord-ouest de l’Irlande. Autrement dit, la polémique lancée par Juliette Armanet a offert un vrai bain de jouvence à ce titre de Sardou. Cette tempête dans un verre d’eau montre au passage l’état des crispations françaises sur les réseaux sociaux dès que le sujet devient politique. Mais il y a aussi des leçons à en tirer pour les marques prises à partie sur les réseaux sociaux : à condition d’avoir une forte communauté de fans, un bad buzz initial peut se transformer finalement en un mouvement plutôt positif.