En deux ans, des progrès sont visibles en agences, selon la 2ème vague du baromètre du harcèlement sexiste, sexuel et moral dans l’industrie publicitaire menée par l'Association des Agences Conseil en Communication (AACC) avec OpinionWay. Cette consultation a été réalisée entre le 3 mars et le 24 avril 2023, auprès de 1158 personnes travaillant en agence de communica-on ou y ayant travaillé au cours des 3 dernières années. Sur l'égalité femmes-hommes, on note une nette amélioration en 2 ans : 47% des répondants considèrent que les hommes sont favorisés au sein de leur agence d’au moins une manière (-5 points vs 2021). De moins en moins de répondants considèrent qu’il existe des inégalités en faveur des hommes soit en termes de rémunération : 34% (-3 pts), d'accès aux postes à responsabilité : 29% (-7 pts) ou d'évolution de carrière : 27% (-5 pts). 83% des répondants considèrent que le sujet de l’égalité et la parité est important voire prioritaire pour leur agence (+9 pts vs 2021).

Sur les questions de harcèlement sexiste et sexuel les pratiques qui se raréfient : 49% n’ont pas dénoncé des agissements subis. 31% ont déjà été témoins de harcèlement sexiste(- 6 pts) tandis que 18% en ont déjà été victimes (-6 pts). 16% ont déjà été témoins de harcèlement sexuel (-4 pts), 8% en ont déjà été victimes, (-1 pt).

La tolérance à l’égard des faits recule, les témoins et victimes osent davantage en parler : 28% des témoins les ont tous signalé (+6 pts), 30% des victimes les ont tous signalé (+8 pts). La prévention est renforcée : 54% déclarent que leur agence a mis en place un plan de lutte contre le harcèlement (+12 pts), 65%, qu’elle les a informés/sensibilisé aux risques de harcèlement (+8 pts). Mais les cas de harcèlement moral restent importants 44% ont déjà été témoins de harcèlement moral (-8 pts), 36% en ont déjà été victimes (-2 pts), dont 9% au cours de la dernière année (-1 pt). Dans les agences sans aucune femme dirigeante, 50% des répondants déclarent avoir subi du harcèlement moral, 15% au cours de la dernière année.

La peur est plus que jamais le premier frein au signalement des faits pour 78% des répondants (+4 pts) : peur d’être pénalisé dans son travail (54%, +2 pts), peur de ne pas être pris au sérieux (44%, +5 pts), peur d’être à nouveau harcelé (20%, +2 pts). Il reste un manque de visibilité des actions mises en place par les agences suite aux signalements. 70% des répondants n’ont vu aucune action mise en place à la suite des signalements. Pour 34% rien n’a été mis en place après la dénonciation d’agissement et 36% ne savent pas si cela a été suivi d’une action Les répondants expriment des attentes fortes de leur agence, en priorité : la garantie d’une protection des employés dénonçant des faits de harcèlement par l’agence (54%), une mise à pieds systématique des employés mis en cause (45%), des outils de signalement, de surveillance concrets/une enquête par un partenaire neutre (39%).

Les jeunes sont particulièrement en attente de solutions concrètes de la part des agences. 72% des 18-24 ans déclarent ne pas savoir quoi faire ou ne pas avoir de solutions efficaces à disposition s’ils sont témoins ou victimes de harcèlements vs 43% des 50 ans et plus. Pourtant 32% ont été témoins d’au moins un fait de harcèlement et 16% en ont été victimes. 49% attendent des outils de signalement et de surveillance concrets de la part de leur agence.

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