[Tribune] En permettant un accès à tout moment, avec une portée géographique beaucoup plus large, les événements 100% numériques ont toute leur place dans l’industrie de l’événementiel.
Particulièrement impactés ces dernières années, les professionnels de l’événementiel et organisateurs de salons ont dû fortement faire évoluer leur stratégie et proposer de nouveaux formats pour continuer de mener à bien leurs activités. Dans ce contexte, force est de constater que même si les rencontres physiques et salons ont repris ces derniers mois, de nouveaux formats font également leur apparition en parallèle pour répondre à une nouvelle demande. C’est précisément en ce sens que le numérique semble aujourd’hui apporter de nouvelles réponses opérationnelles concrètes aux organisateurs de salons et à leurs visiteurs.
Une volonté d’accéder à un panel d’offres et de services à tout moment
Au même titre que d’autres industries, les professionnels de l’événementiel doivent composer avec l’air du temps réel et le souhait des consommateurs de pouvoir accéder 7J/7 et 24h/24 à des informations, produits ou services. Si ce constat est aujourd’hui évident pour le B2C, il l’est désormais également pour le B2B. Les rencontres virtuelles et marketplaces ont ouvert cette voie. Désormais, de nouvelles approches semblent reléguer ces initiatives au passé pour donner vie à grande échelle aux salons en version 100% numérique. C’est notamment le cas dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme ceux du digital ou encore de la santé.
Le numérique appliqué au secteur de l’événementiel a aussi permis d’étendre largement la portée des événements à l’échelle nationale, mais également internationale. De fait, les e-visiteurs n’ont plus à se déplacer sur des centaines de kilomètres voire des milliers pour visiter un salon. Cela permet ainsi de gagner du temps, de réaliser des économies importantes et d’accéder aisément aux informations souhaitées en bénéficiant d’une assistance automatisée : moteur de recherche, assistance de bots dans la navigation, etc. Sur ce point, les technologies offrent aujourd’hui la possibilité de proposer une expérience unique et multilingue aux visiteurs.
Depuis quelques années déjà, un grand nombre d’exposants se désengageait des salons ou tout au moins réduisait ses investissements pour y exposer au regard du manque de visibilité lié aux apports de ces événements en matière de ROI. Ici encore, les rencontres virtuelles apportent de solides avantages. Les exposants peuvent alors connaitre les taux de clics sur leurs e-stands, visualiser le parcours des clients, interagir aisément avec ces derniers sous différents formats, etc. Toutes ces précieuses informations sont autant d’indicateurs qui permettent d’avoir une vision consolidée et automatisée des performances liées à la participation à un e-salon.
Entrer de plain-pied dans l’ère de la sobriété énergétique
L’industrie de l’événementiel se positionne comme l’une des plus impactantes en matière de consommation d’énergie. En effet, le bilan carbone des visiteurs de ces événements peut s’avérer catastrophique, notamment pour les grands salons mondiaux où des centaines de milliers de voyageurs se déplacent de tous les pays pour quelques jours ou quelques heures. En ce sens, et au regard des problématiques de réchauffement climatique que nous connaissons par exemple, se poser la question de la pertinence de tels déplacements est aujourd’hui nécessaire. Sur ce point, le numérique offre également une alternative plus vertueuse à l’organisation d’événements traditionnels.
Forte de ces différents éléments, l’industrie de l’événementiel doit évoluer et prendre de nouvelles orientations pour rester compétitive et attractive, pour les exposants comme pour les visiteurs. Il ne s’agit pas de passer nécessairement exclusivement à des événements 100% digitaux, mais de trouver des mix raisonnables où dans certains cas le numérique sera à privilégier dans une logique de performance, de qualité de l’expérience proposée ou encore de réduction de l’empreinte carbone liée à la tenue des salons.