Toute crise a ses vertus. Ce ne sont pas Bertille Toledano et David Leclabart, présidents par intérim de l’Association des agences-conseils en communication (AACC) depuis octobre et la démission de Laurent Habib sur fond d’accusations de harcèlement, qui diront le contraire. Le mieux est parfois de tout remettre à plat. Engagés dans une réforme en profondeur du syndicat professionnel rassemblant 200 agences, tous deux disposent désormais d’un plan de route défini pour 2021. Une année qui, par bien des aspects, s’annonce décisive. En attestent la poursuite des États généraux de la communication et l’évolution redoutée de la législation avec le futur projet de loi Pompili. « Le premier chantier consiste à faire de la communication un outil au service de la transition écologique bien entendu mais aussi de la transition économique », pointe Bertille Toledano, présidente de BETC, faisant allusion à la « nécessaire relance » pour laquelle « le secteur aura forcément un rôle à jouer ». Autre chantier primordial, celui « relatif à l’égalité et à la diversité, qui doit permettre de revaloriser nos métiers », note David Leclabart, à la tête de l’agence Australie. Dernier chantier, tout aussi pressant, celui de la gouvernance, vraisemblablement amenée à devenir plus collaborative. D’une présidence, l’AACC penche actuellement en faveur d’une équipe apte à mener les différents combats de front. Pour faire de cette crise une opportunité de se réinventer.