Ces armes sont déployées sur deux principaux fronts. Le front sanitaire dont le confinement constitue l’une des mesures les plus spectaculaires, et le front économique où les mesures d’assouplissement du recours à l’activité partielle apportent une bouffée d’oxygène à des centaines de milliers d’entreprises.
Les temps tragiques que nous traversons nous rappellent que la puissance publique, c’est-à-dire la solidarité en partage de tous les citoyens, est le dernier rempart à l’effondrement généralisé.
Comme en 2008, l’État demeure le seul acteur debout et opérationnel à pouvoir rétablir la confiance quand elle a disparu, injecter des liquidités quand le système est à sec, garantir la subsistance des citoyens quand le marché ne peut plus en assurer le renouvellement.
Mais combien de temps pouvons-nous tenir ?
Le niveau d’endettement des États européens est d’ores et déjà critique, ce qui revient à partir en campagne les coffres vides.
C’est pour cela que nous appelons solennellement à doubler la responsabilisation sanitaire des citoyens d’une responsabilisation économique des entreprises.
Entrepreneur/euse.s, chef/fe.s d’entreprise, dirigeant/e.s. Beaucoup de nos structures sont en situation critique et ont impérieusement besoin de cet appui gouvernemental. Cependant, d’autres, moins touchées par la crise, ont pu accumuler quelques réserves ces dernières années.
Pour celles-ci, il est temps de participer à cet effort de guerre en absorbant sa juste part du choc et surtout en ne thésaurisant pas des économies de salaire par le recours au chômage partiel.
« L’État paiera », Oui ! Mais pour ceux qui en ont le plus besoin.
Dans notre entreprise, nous nous engageons à maintenir pendant les 30 prochains jours au moins l’ensemble des équipes en temps plein, sans recourir au chômage partiel et cela peu importe notre niveau d’activité réel.
Mes cher/e.s ami/e.s, cette crise sanitaire nous donne l’opportunité de renouveler notre engagement d’entrepreneur/euse.s pour la société en mettant dès aujourd’hui toute notre énergie à reconstruire un « demain » dans un pays que nous adorons critiquer, mais qui, dans le fond, nous est si cher.