Événementiel
Née fin 2014, la structure, qui refuse l'appellation d’agence, a su rapidement séduire des grands noms comme Reebok ou Adidas grâce à un positionnement et des principes qu’elle n’entend pas sacrifier sur l’autel de la croissance.

À croire que ce qui se conçoit bien ne s’énonce pas toujours clairement, n’en déplaise à Nicolas Boileau, auteur de ces mots passés à la postérité. Lorsqu’on interroge les fondateurs de Pavillon Noir sur la manière la plus adéquate de qualifier leur activité, c’est le début du casse-tête. « On pourrait être tenté de se définir comme une société de production ayant muté en agence, mais nous réfutons ces modèles. Ils ne nous représentent pas et nous tentons depuis deux ans d’en définir un nouveau correspondant à l’ère post-publicitaire dans laquelle nous sommes entrés », lance Matthieu Audonnet, directeur de la stratégie et des contenus de la structure fondée il y a quatre ans.

Émancipation payante

Originellement maison de cross-production centralisant la conception de toutes les typologies de contenus, de la photo à l’expérience VR, avec une offre destinée aux agences et marques en quête d’homogénéité sur tous les points de contact, Pavillon Noir a entamé en 2016 une profonde mutation pour intégrer de nouvelles expertises et accompagner directement ses clients dans leurs campagnes. Une émancipation qui porte ses fruits puisque la société réalise désormais 80 % de son chiffre d’affaires en direct avec les annonceurs. Le tout principalement grâce au bouche-à-oreille. « Les clients viennent chercher une expertise en communication directement liée à la production, une solution intégrée qui prend toujours la forme d’une cocréation. Il n’y a pas chez nous de directeur de la création par exemple et la quasi-totalité de nos collaborateurs n’a jamais travaillé dans la com' avant de nous rejoindre », détaille Ghislain de La Chaise, capitaine de ce vaisseau pirate ayant presque doublé à date son chiffre d’affaires annuel. 

Armani, Blizzard, Roger & Gallet, Shazam, Evian… Voici, sans oublier les Adidas et Reebok qui peuplent également son portefeuille, les derniers clients ayant décidé d’accorder leur confiance à Pavillon Noir. La structure compte pourtant à peine plus d’une quinzaine de collaborateurs au sein de ses locaux situés à Saint-Ouen. Alors, quel est son secret ? « Un savoir-faire et beaucoup de travail. La seule chose qu’on délègue, c’est la location de matériel technique. Pour le reste, nous gérons tout de A à Z, y compris le réseau de talents nécessaires aux différentes opérations », reprend Ghislain de La Chaise, qui entend poursuivre à tracer cet « étroit sillon entre agence et boîte de prod ».

Campagnes internationales

Pavillon Noir, dont l’activité s’articule notamment autour des pôles Event et Studio -pilotés respectivement par Jimmy Guindy et Pierre-Antoine de Boüard - a, qui plus est, réussi le tour de force d’accompagner plusieurs de ses prestigieuses références hors de l’Hexagone. Une tendance entamée avec Blizzard en 2016 qui a littéralement explosé ces derniers mois, à l’image du lancement international récent de la gamme Deerupt (Adidas) ou encore de celui, imminent, du Pure Move Bra (Reebok). Preuve concrète que les actes priment sur les paroles.

Chiffres clés



2,6 En millions d’euros, le chiffre d’affaires de Pavillon Noir en 2017, qui vise les 6 millions d’euros à l’issue de l’exercice 2018.



16 Le nombre de salariés que compte l’entreprise, qui table sur un total de 20 fin 2018 avec les recrutements en cours.



60 % La part du chiffre d’affaires réalisée via les campagnes internationales.

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