«C’est une fusion d’égaux», a indiqué dimanche Maurice Lévy, président du directoire de Publicis Groupe, pour présenter Publicis Omnicom Group, nouveau numéro 1 mondial de la publicité devant l’actuel leader WPP.
Née du rapprochement de Publicis Groupe et d’Omnicom, respectivement numéro trois et numéro deux mondial de la publicité, la nouvelle holding, dont le siège sera domicilié aux Pays-Bas et dont le capital sera partagé à 50/50 entre les actionnaires des deux sociétés, sera cotée à New York et à Paris.
Affichant une valeur boursière de 35 milliards de dollars (26,5 milliards d’euros), ce nouvel ensemble sera codirigé pendant 30 mois par Maurice Lévy et John Wren, directeur général d’Omnicom. Une période d’intégration et de développement à l’issue de laquelle Maurice Lévy laissera la direction opérationnelle à son partenaire américain, pour devenir président du conseil d’administration, non exécutif.
Créer un nouveau standard
Sous le nom de code «Color», messieurs Purple (Maurice Lévy) et Orange (John Wren) ont ainsi travaillé pendant six mois à l’élaboration de cette fusion, qualifiée par le président de Publicis de «moment historique pour l’histoire des deux groupes et de la publicité». «Notre ambition est de créer un nouveau standard», a-t-il ajouté, soulignant leur volonté d’apporter les meilleures solutions à leurs clients ainsi que les meilleures opportunités à leurs collaborateurs.
«C’est extraordinaire de penser que nous pouvons prendre ces deux groupes, les réunir et créer de nouvelles perspectives d'emplois et d'évolution pour nos collaborateurs», a confié John Wren, précisant que cette fusion leur permettrait de «travailleur mieux, plus vite, et de coller au plus près des évolutions d’un monde en perpétuel mouvement».
Confiants sur l’obtention des feux verts des autorités de la concurrence, les deux partenaires ont précisé que l’opération devrait être finalisée d’ici à fin 2013 ou début 2014. Côté emplois, le nouveau groupe rassemblera 130 000 collaborateurs et aucun poste ne serait menacé, comme l’a assuré Maurice Lévy, en précisant «sinous faisons bien notre travail, nous serons créateurs d’emplois, même si nous passerons probablement par une petite phase d’ajustement».
500 millions de dollars d'économies d'échelle
Les mariés arrivent tous deux avec leur lot d’agences emblématiques comme DDB, BBDO, TBWA, OMG et DAS du côté d’Omnicom et Leo Burnett, Saatchi & Saatchi, Publicis Worldwide, Digitas LBI, Razorfish, MSL Group, Zenith-Optimedia, parmi beaucoup d’autres pour Publicis Groupe.
Une force de frappe qui devrait permettre au nouvel ensemble de mieux répondre au «développement exponentiel des acteurs du Web, à l’abolition des frontières entre tous les acteurs, qu’ils viennent du digital ou non, à l’explosion du big data, de l’analyse en temps réel, du changement de comportement du consommateur et de tout ce qui émerge avec la révolution de la technologie et de la science et de l’accès à de nouveaux outils», comme l'a souligné Maurice Lévy. Ce rapprochement devrait également générer 500 millions de dollars (377 millions d’euros) d’économies d’échelle et de synergies.