«Je veux laisser le métier dans l'état aussi joyeux que je l'ai trouvé quand j'ai commencé.» A cinquante-quatre ans, le vibrionnant Vincent Malone, vice-président de BETC et directeur de création en radio, pense aux jeunes générations. L'an passé, il a réuni la profession pour lancer le Syndicat des producteurs de sons pour la publicité (SPSP), qu'il préside.
Un an après, cette nouvelle instance publie un guide présentant la charte d'éthique et de déontologie de la profession, les processus de production des films publicitaires et des spots radio, la nomenclature des postes, métiers et matériels techniques, un devis type et l'annuaire des cinquante membres du syndicat. «L'idée est de publier chaque année un nouveau tome actualisé abordant à chaque fois un ou deux nouveaux sujets. Le tome 2 portera sur l'édition musicale et le contrat de comédien», explique Vincent Malone, qui compte diffuser cette «bible» auprès des agences et des annonceurs.
«Redonner des règles»
Brandissant ce nouvel étendard avec l'appui du bureau du SPSP (vice-président: Frédéric Doll, de Capitaine Plouf; secrétaire: Aline Bernard, de The Hot Line; trésorier: Serge Escande, de The), Vincent Malone milite activement pour une revalorisation du métier de producteur de sons. «Lorsque l'ensemble de la profession discutait du changement de normes de diffusion de la télévision, tout le monde était là: médias, annonceurs, agences…, mais pas les producteurs son. Or, ils sont quand même responsables de l'embauche des comédiens, des droits musicaux, etc.», déplore-t-il.
Pour lui, «dans un contexte aujourd'hui difficile et afin d'attirer de nouveaux talents, il est temps de redonner des règles et les moyens d'exister à cette profession». Le SPSP, soutenu par l'Association des agences-conseils en communication (AACC) et l'Union des annonceurs (UDA), s'est donné pour mission de recréer un lien entre agences, annonceurs et producteurs de sons.
