En mars 2019, le journal Le Monde publiait une enquête relatant des faits graves de harcèlement moral et sexuel de la part de Baptiste Clinet, alors directeur de la création au sein de l'agence Herezie. Après l'avoir défendu, l'agence avait finalement décidé de s'en séparer.
Ce mercredi 9 décembre 2020, Le Monde a révélé que le conseil de prud'hommes a condamné, en première instance, l'agence Herezie à 120 000 euros d’amende pour avoir licencié les deux jeunes femmes qui se plaignaient des agissements du directeur de la création.
Licenciements
Jeune créative de 24 ans, Marie (le prénom a été modifié par Le Monde) avait été licenciée en mai 2018, un an et demi après son arrivée, pour faute grave, peu après qu'elle ait dénoncé le harcèlement moral et sexuel dont elle était victime de la part de Baptiste Clinet. Lilia (le prénom a été modifié), qui travaillait en binôme avec Marie, avait elle été licenciée pour inaptitude en 2018. Elle se plaignait d’humiliations constantes de la part de Baptiste Clinet et affirme avoir subi des «mains aux fesses».
Harcèlement caractérisé
Selon Le Monde, un peu plus d’un an plus tard après les faits, début juillet 2020, le conseil de prud’hommes a donné raison aux deux jeunes femmes, après une audience en février. La juridiction a estimé les licenciements nuls et les faits de harcèlement caractérisés, et souligne que l’enquête interne au sein de la société a été tardive et partiale.
Dans le détail, l'agence Herezie a été condamnée a verser à Marie 32 400 euros au titre de licenciement nul et 16 200 euros pour le «préjudice global», et à Lilia un dédommagement similaire pour le lienciement nul et 15 900 euros pour «la réparation des préjudices subis du fait du comportement de l'employeur». Herezie a fait appel de ces condamnations.
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