Alors que le prélèvement à la source doit théoriquement entrer en vigueur en janvier 2019, l’heure est aux atermoiements du côté de l’exécutif. Comme dit Laurent Joffrin, sous Hollande, on appelait cela un couac. À l'origine, un pavé dans la mare jeté le 30 août, en Finlande, par Emmanuel Macron : « J'ai besoin d'une série de réponses très précises et d'être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place ». Une déclaration vécue par beaucoup comme un report à demi-avoué de cette réforme d’envergure, sur laquelle la direction générale des Finances publiques (DGFIP) bataille depuis de longs mois pour que tout soit opérationnel le jour J. Jusque-là, rien de grave hormis un écart de calendrier -qui serait loin d’être une première-, d’autant que des doutes persistants sur la fiabilité du logiciel expliqueraient cette retenue jupitérienne. Problème : l’unité de l'exécutif se lézarde en interne. Entre un tweet provocateur -apparu puis supprimé- sur le compte officiel de la DGFIP, une pique adressée sur Twitter par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, et la coûteuse campagne déployée à cette occasion, le Président donne le sentiment d'hésiter. Même si la com bat son plein.