Les derniers mois l’ont montré : face à l’ampleur de la crise que nous traversons, l’échelle des valeurs et des priorités s’est recentrée sur les besoins essentiels de chacun. Quand la limite de déplacement est fixée à 1 km autour de chez soi, ce sont les notions de proximité et de présence qui priment : circuits courts, production locale, entraide…
Les entreprises qui ont émergé pendant cette période ont su faire la preuve de leur utilité et, par là, répondre aux attentes de leurs publics. Cette évolution des comportements des consommateurs ne s’est pas arrêtée à la fin du confinement. Elle rejoint une attente majeure vis-à-vis des entreprises en tant qu’acteurs de la cité : qu’elles prennent leur part de responsabilité dans les grands défis sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
Produire un impact positif
En 2018, plusieurs milliers d’étudiants avaient signé le « Manifeste pour un réveil écologique », dans lequel ils s’engageaient à ne jamais rejoindre une entreprise polluante. Aujourd’hui, certains refusent de consommer des produits fabriqués par des entreprises dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas et vont même au-delà en attendant des entreprises qu’elles produisent un impact positif sur la société et l’environnement, et non plus simplement qu’elles limitent l’impact négatif de leur activité.
Créer une fondation ou développer des activités de mécénat ne suffit plus désormais ; l’engagement des entreprises doit se faire au cœur de leur activité et irriguer la totalité de leurs métiers. Par exemple, pour la Maif, cela signifie faire le choix de porter une attention sincère à l’ensemble de notre écosystème, seule garantie pour un réel mieux commun : nos clients, bien sûr, mais aussi nos partenaires et nos collaborateurs…
C’est tout le sens de la décision prise par la Maif, dès le début du confinement, de proposer de rembourser à ses sociétaires les économies réalisées avec la baisse des accidents automobiles. Il était en effet hors de question de réaliser des profits grâce à la crise, alors que tant de Français étaient en difficulté.
Accorder du temps aux clients
Cette question de l’engagement des entreprises revient finalement à poser la question du choix de la société dans laquelle nous souhaitons vivre. En accordant davantage de temps aux clients, en donnant du sens aux missions de chacun dans l’entreprise, en prenant soin de notre environnement, les entreprises peuvent contribuer à façonner une société plus en phase avec les aspirations d’un nombre croissant de Français, et notamment des plus jeunes.
Dans un monde dans lequel les clients font de plus en plus attention à ce qu’ils achètent, faire le pari qu’ils préfèreront les produits et services d’une entreprise qui leur ressemble et qui s’engage pour avoir un impact positif sur la société n’est pas illusoire ; cela génère aussi une plus grande fidélité sur le long-terme. De même, en interne, l’engagement de l’entreprise est une source de fierté collective pour les collaborateurs, qui participent chaque jour à une aventure qui dépasse l’intérêt particulier de chacun, et qui sont donc beaucoup plus engagés et productifs au quotidien.