Depuis plusieurs semaines, le secteur de l'événementiel connaît chaque jour son lot de situations difficiles, mais aussi de prises de décisions courageuses destinées à soutenir les TPE-PME et leurs équipes. Engagée et déterminée, notre filière n’a de cesse de rappeler son utilité économique et sociale pour la France, ses territoires et ses entreprises. Tous ces métiers sont interconnectés. Il n’y a pas un opérateur et un client, il y a toute une chaîne très complexe de sous-traitance avec des niveaux différents. Il faut désimbriquer cette chaîne et faire en sorte que l’on n’arrête pas tous les maillons en même temps.
Un rôle social et économique
L’objectif est de soutenir les trésoreries, sans quoi le redémarrage sera impossible. Or nous avons un rôle social et économique majeur. C’est l’essence même de nos métiers : permettre aux pouvoirs publics, aux institutions, aux entreprises de s’adresser à leurs publics et d’engager de la relation. Il faut rester vivant et actif car il y aura une étape suivante. Nous sommes totalement solidaires en cette période de crise sanitaire, mais nous devons préparer la reprise en tant que maillon de la chaîne économique.
Nos métiers rapprochent les personnes, font se rencontrer les cultures, génèrent de l’engagement. Ils seront indispensables au lendemain de cette crise, le jour d’après, quand nous aurons gagné, pour aider le plus vite possible les entreprises françaises à retrouver le chemin de la croissance, en France et à l’international.
De par ce fait, il y a un principe de solidarité nécessaire à instaurer entre les entreprises et les annonceurs pour garantir le sens et le maintien des activités de chacun à l’ère de la reprise, une fois cette crise sanitaire sans précédent derrière nous. Pour être au rendez-vous, nous devons pouvoir préserver nos entreprises et nos 335 000 emplois.
La voix de la filière portée par l'association Lévénement est désormais perçue par les pouvoirs publics : Bruno Le Maire, Muriel Pénicaud et Agnès Pannier-Runacher nous ont répondu par des engagements politiques qu'il faut saluer (reports des charges sociales, fiscales, médiation, emploi partiel, environnements règlementaires et contractuels, dégrèvement de certaines charges, prise en compte de nombreux indépendants n’ayant pas accès au chômage). Ces mesures sont fondamentales, mais elles ne seront pas suffisantes face à la violence de la crise qui touche notre secteur.
Contribuer à la mobilisation
Nous sommes des promoteurs de la vitalité sociale et économique, et nous sommes convaincus que le fonds de soutien annoncé doit être engagé rapidement pour accompagner un plan de relance. Dans ce cadre, notre filière souhaite contribuer à l’appel à la mobilisation nationale à travers deux propositions. Sur le fonds de soutien, nous proposons de réunir, autour des pouvoirs publics, des acteurs de notre filière, complexe et très interconnectée, pour injecter ce fonds en priorité sur des points névralgiques d’irrigation dans toute la filière et sur tout le territoire. En ce qui concerne le plan de relance, nous offrons de mettre à la disposition des pouvoirs publics et des parties prenantes les compétences de nombreux dirigeants et professionnels de notre filière de communication, en pro bono, pour conseiller et animer des groupes de travail, trouver des idées créatives, innovantes, en rupture.
Par ces propositions, nous voulons nous engager, avec nos compétences, comme des acteurs d’un rebond rapide de notre pays, seul gage d’un nouvel avenir pour nos métiers et nos 335 000 emplois. La filière de la production événementielle sera, avec toute la chaîne de valeur qui la constitue, un acteur incontournable pour le retour du live, de la rencontre, des relations humaines et du lien social après cette période sombre et difficile que notre nation traverse.