Largement encouragées par le label French Tech, les start-up françaises seront une nouvelle fois très présentes pour l’édition 2016 du CES (Consumer Electronic Show). Evénement incontournable de la scène mondiale en matière d’électronique et désormais d’innovation hardware, la France y sera donc fièrement représentée par un contingent de 128 entreprises (soit près du tiers des start-up présentes dans le pavillon de l’Eureka Park). Cette bataille des chiffres ne témoigne évidemment pas de la qualité des entreprises participantes, mais elle prouve, si cela était encore nécessaire, l’importance qu’a pris le label French Tech dans l’écosystème français.
Tout n’avait pourtant pas si bien commencé. De nombreuses réserves avaient en effet été émises lors de l’annonce en novembre 2013, par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée des PME et de l’Economie numérique, de la création du label. L’ambition affichée semblait intenable: désigner et fédérer sous une même bannière tous les acteurs de l’écosystème de start-up françaises et les initiatives publiques en la matière. Les critiques étaient d’autant plus justifiées que, six mois seulement après le lancement, la ministre déléguée était remplacée par Axelle Lemaire, fraîchement nommée secrétaire d’Etat chargée du numérique, ce qui faisait craindre pour la pérennité de l’initiative. Cependant, à l’image des start-up dont elle assure la promotion, force est de constater que l’initiative French Tech a fait preuve de résilience. Malgré les difficultés, l’année écoulée permet au label de revendiquer de beaux résultats.
Label attractif
Les initiatives publiques, BPI (Banque publique d’investissement) en tête, n’hésitent pas à revendiquer et à afficher clairement ce label qui est une véritable source d’attractivité pour les start-up qu’elles financent. La grande distribution s’est aussi engagée, avec la signature par huit grandes enseignes – Darty, Fnac, Auchan, Boulanger, Carrefour, Leclerc, Lick et Orange – d’une charte dans laquelle elles assurent promouvoir et distribuer des produits technologiques issus de la French Tech. Unique en son genre, cette charte permet d’assurer la distribution des produits. Un élément indispensable aux jeunes pousses qui cherchent à toucher leurs premiers clients sur leur marché d’origine. Autre exemple de distribution organisée sous l’égide du label, la reconduction de l’opération – Le Noël de la French Tech. Véritable place de marché, le dispositif répertorie et distribue en ligne les produits issus des start-up labellisées. Une initiative largement reprise dans les médias et qui, là encore, profite à tous.
Les marqueurs de réussite ne sont pas uniquement franco-français. Le patron de Cisco, John Chambers, a ainsi déclaré que le mouvement French Tech faisait écho à ce qu’il avait pu observer dans la Valley et, y voyant une opportunité pour son groupe, il doublait l’investissement de Cisco dans les start-up françaises en le portant à 200 millions de dollars. Au-delà de l’effet d’annonce et des retombées presse associées, force est de reconnaître que cette décision apporte du crédit à l’initiative.
Autre témoignage de ce succès, les start-up elles-mêmes: Withings, Criteo, Blablacar, Lima, Parrot, Sigfox, Devialet ou encore Netatmo. Le dynamisme tech Français et en particulier celui de la filière des objets connectés est désormais largement reconnu et contribue à propager ce label au-delà de nos frontières. Ce sont là de véritables ambassadeurs qui portent haut l’initiative française en la matière.
Alors, sans faire d’excès de positivisme, ni même excès de patriotisme en ce début d’année 2016, nous pouvons tous raisonnablement souhaiter et prédire une belle année à la French Tech. Cela ne tient qu’à nous! :)