Lancé l’an dernier, l’Observatoire de la santé Withings a pour ambition, je cite, de «suivre en temps réel la prévalence des principaux facteurs de risques liés aux modes de vie: la sédentarité, le surpoids et l’obésité ou encore la pression artérielle élevée». En clair, il s’agit de valoriser les données collectées par les objets Withings (pèse-personnes connectés, bracelet d’activité ou encore tensiomètre).
D'un point de vue sanitaire, la valeur ajoutée de l'observatoire est toute relative. Tout d’abord parce que les données collectées ne le sont qu’auprès des clients de Withings et non auprès de tous les utilisateurs d’objets connectés, et encore moins auprès de l’ensemble des Français. Ensuite parce que l’échantillon retenu n’est pas représentatif de la population française. L’observatoire se base en effet sur des données agrégées et anonymisées, construites sur la base d’un échantillon aléatoire de 100 000 utilisateurs Withings en France. Le fabricant ne s’en cache pas et il est d’ailleurs impossible pour lui de faire autrement.
La vraie valeur ajoutée de cet observatoire réside plus dans son potentiel de communication et dans les opportunités de prise de parole que lui confèrent ces statistiques. La société Withings fait ainsi très régulièrement parler d'elle en publiant des infographies et autres contenus marquants en lien direct avec les temps fort calendaires. En janvier, à l’occasion du passage à la nouvelle année, la marque avait par exemple communiqué sur les régions les plus festives de France. Autre prise de parole: quelle est la région la plus «active»? Ou encore la région de France qui «dort» le plus. Des données traitées de manières intelligente qui, à grand renfort de relations presse, font parler de la marque dans les médias.
Withings, n’est pas la première marque à faire cela. De nombreuses sociétés disposant de «data» utilisent cet actif comme outil de communication. C’est le cas d'Uber qui, via son compte Twitter @uberdata, n'hésite pas à distiller régulièrement des informations chocs à propos de son service. On y apprend par exemple que le temps d’attente moyen pour être pris en charge par un UberX à Sydney est de 4 minutes et 52 secondes, ou encore que plus de 1 chauffeur sur 3 à San Francisco a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 50 dollars de l’heure pendant la nuit du nouvel an. Autant d’arguments qui parlent aux cibles et servent le business. Vous l’aurez compris, tout est bon dans la data!