Cocorico! En ce début d’année, le géant Facebook a annoncé le rachat d’une très jeune et très prometteuse start-up française de l'internet des objets: Wit.ai (prononcez comme vous le pouvez…). La belle histoire de cette start-up créée en 2013 par les fondateurs de l’assistant VirtuOz et incubée par le célèbre accélérateur Y Combinator est à la hauteur de la promesse qu'elle porte.
Suivant la tendance des assistants tels que Siri, Google Now et autre Amazon, la technologie de Wit.ai permet aux utilisateurs d’interagir avec leurs objets connectés à l’aide de la voix. Pour être schématique, le service transforme une commande vocale en une donnée que l’objet va éxécuter. L’utilisateur n’a donc plus qu’à parler pour interagir. L’approche en brique technologique indépendante est révolutionnaire, mais la promesse de la commande vocale n’est pas nouvelle. Le succès de la start-up repose donc aussi sur la qualité de l’éxécution de l’idée.
Pour se déployer et atteindre rapidement une masse critique d’objets utilisant la technologie, Wit.ai distribue gratuitement son service. En contre partie, la start-up demande un accès aux données collectées lors de l’usage de son service. Elle améliore ainsi en permanence sa technologie en apprenant des usages réels des consommateurs. Un véritable cercle vertueux rendu possible par le «machine learning».
Cette distribution «gratuite» permet de diffuser rapidement la technologie. Plus de 50 000 développeurs sont déjà utilisateurs et un véritable écosystème s’est formé autour du service. Là encore, l’effet de masse joue son rôle, et la start-up pourrait bien proposer la première plateforme universelle de commandes vocales pour objets. Un peu comme si l’on venait d’inventer le clic droit ou la fenêtre d’affichage pour les objets.
Ce rachat par Facebook devrait permettre aux fondateurs de poursuivre leur politique de distribution tout en s’appliquant à améliorer la pertinence du service. Une stratégie coûteuse en capitaux mais qui pourrait faire naître un acteur inconcournable de l’internet des objets.
Cette semaine dans la chronique Smart, Maxime Garrigues, directeur associé chez X-Prime, décortique le modèle de Wit.ai, une start-up française rachetée récemment par Facebook. Pour lui, cette jeune pousse de l'internet des objets a tout pour devenir l'un des piliers de ce secteur en pleine croissance