Dans une lettre adressée aux annonceurs et pouvoirs publics, Bertille Toledano et David Leclabart, coprésidents de l’AACC, dénoncent les dérives du cost control (p.44). Le cost control ? Des cabinets qui interviennent dans les choix d’agences pour les annonceurs, en négociant les devis, optimisant la production… Si les dirigeants de l’AACC montent au créneau, c’est pour dénoncer l’évolution du périmètre d’intervention de certains cost controllers : « Ce sont des gens avec qui nous travaillons depuis toujours, et ils ont un rôle de tiers de confiance auprès des clients, et de pédagogie, explique David Leclabart (Autralie.GAD), dans un entretien sur strategies.fr. Mais nous avons été alertés sur l’existence de dérives dans ces pratiques en proposant à leurs clients non plus seulement un contrôle de leurs coûts de production mais aussi des solutions, ils deviennent des conseils en production. Or on ne peut pas être juge et partie. » Le combat encore une fois est celui de la valeur, valeur de la création et des métiers créatifs. Sandrine Dress, dirigeante de The adDress, riposte dans une tribune sur notre site web : « nous, conseils en production, sommes au fond des alliés des agences. Notre savoir-faire consiste en effet à optimiser les budgets des annonceurs et à concrétiser de la plus belle manière possible les idées des agences… » Un dialogue de sourds. Avec cette interpellation sur le cost control, les agences ouvrent un nouveau front dans le combat pour défendre la valeur de la création, car elles sont déjà engagées dans un bras de fer permanent avec les services achats des annonceurs…