Édito

C’est l’effet Ronaldo, petite cause, grandes conséquences ! Au-delà de ses cinq buts lors de l’Euro (qui n’ont pas suffi à sauver le Portugal), le geste que l’on retiendra du champion lusophone, c’est ce tacle contre Coca-Cola le 15 juin dernier devant les caméras du monde entier. En remplaçant les bouteilles de soda par une bouteille d’eau, l’attaquant aux 310 millions d’abonnés sur Instagram a fait boire la tasse au cours de bourse du géant de la boisson. Une chute de 4 milliards de dollars, dit la légende. En réalité, le cours de Coca était déjà en baisse, et il n’a probablement qu’accentué le mouvement.  

En revanche une chose est certaine : ce geste a ébranlé le monde du sponsoring. En investissant 35 millions de dollars dans l’Euro 2021, qu’il soutient depuis 34 ans, Coca s’offre une vitrine chère mais s’assure une visibilité très forte dans une compétition ultra-populaire et un contexte – en principe – très positif pour la marque. Ce dénigrement de la marque instille une nouvelle dose d’incertitude dans le sponsoring. La jurisprudence Ronaldo, suivie du geste de Pogba, qui a écarté des bouteilles d’Heineken du champ de la caméra en raison de sa religion, changeront durablement la donne ! Désormais, les sponsors exigeront certainement de nouvelles garanties lors de la signature des contrats, et suivront avec beaucoup de fébrilité les conférences de presse des joueurs…

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