Édito

À quoi reconnait-on qu’une pub est une réussite ? D’abord à la force de l’idée. Quand un annonceur prend des risques – ce qui devient rare –, c’est déjà un bon indice ! En l’occurrence, Boursorama Banque (groupe Société Générale), qui appartient à l’un des secteurs les plus timorés en matière créative, a retenu l’idée un peu folle proposée par Buzzman : aller chercher l’acteur américain le plus «hype» du moment (à l’affiche de deux films) et le faire tourner dans un film où il reste muet. Avec cette signature fine et drôle : «Nous n'avons pas besoin que Brad Pitt vous recommande Boursorama Banque, car personne ne le fait mieux que nos clients».

Ensuite il y a les résultats : 1,6 million de vues sur la vidéo le 15 octobre, plus d'une centaines de retombées presse dont un quart à l’international, et plus de 100 millions de personnes potentiellement touchées... Et tout cela en moins de dix jours (la campagne a été lancée le 6 octobre) !

La reconnaissance ultime ? Quand la pub commence à être détournée. L’association Dans ma rue, qui vient en aide aux sans-abri, a réutilisé la campagne de Boursorama, en redonnant de la voix à Brad Pitt, cette fois-ci au bénéfice des sans domicile fixe. Avec ce claim : «Nous, nous aimerions que Brad Pitt parle pour les sans-abris, parce que personne ne le fera jamais assez…» Un rebond rapide mais très intelligent et bien réalisé, sur la campagne la plus en vue. Décidément Brad a des super-pouvoirs !  

 

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