On ne dit pas « Zadig » mais le mook d’Éric Fottorino, on ne dit pas « Dr Good » mais le magazine de Michel Cymes. La personnification c’est le nouveau grigri des éditeurs de presse. Ainsi Michel Cymes, le plus médiatique des médecins, est systématiquement en couverture de son bimestriel publié par Mondadori et lancé en septembre 2017. Et visiblement, c’est bon pour la santé du magazine, avec une diffusion France payée de 201 900 exemplaires en moyenne en 2018, contre 129 000 ex. pour le premier numéro. Un exploit dans un paysage de la presse papier en décomposition !
Autre réussite récente : Zadig. Difficile de passer à côté de la nouvelle revue, publiée fin mars. Or un bandeau rouge ceint le mook, comme les livres d’auteurs d’ouvrages à succès : « Après le 1 et America, découvrez le nouveau trimestriel lancé par Éric Fottorino ». D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, il est largement félicité pour le lancement de « son titre ». Là aussi le créateur du media en est la caution. Une caution de qualité qui porte chance au magazine : après un tirage initial à 70 000 exemplaires, il vient d’être réimprimé à 20 000 exemplaires. Pour Zadig, la caution d’Éric Fottorino avait déjà joué à l’étape de la campagne de crowdfunding (270 000 euros récoltés). Des succès qui font du bien à une presse magazine en crise.
