Salmonelle, bébés hospitalisés, lait infantile contaminé, rappel de lots… Même le plus zen des parents, adepte de la méditation et de l’éducation sans stress, serait pris de panique en entendant cette litanie de mots anxiogènes, égrenée par les médias. Alors si dans le même temps, l’entreprise à l’origine de cette crise agroalimentaire peine à rassurer, c’est la débandade assurée. Voilà exactement ce qu’il s’est passé avec l’affaire Lactalis. La coopérative laitière adepte d’une communication à l’ancienne, à coups de communiqués de presse lapidaires, s’est fait étriller à l’heure des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux. Il a fallu attendre plus d’un mois après la révélation du scandale, le 14 janvier, pour que son PDG, Emmanuel Besnier accorde une interview au JDD…
Autre réaction anachronique, celle d’Eric Brion, ex-DG d’Equidia, mis en cause par la journaliste Sandra Muller (La Lettre de l’audiovisuel) à l’origine du hashtag « Balance ton porc ». Après avoir publié une tribune dans Le Monde, plutôt bien tournée et titrée «Je réclame le droit à la vérité et à la nuance», il a eu l’idée saugrenue de poursuivre Sandra Muller en diffamation. Il lui réclame 50 000 euros de dommages et intérêts et 10 000 euros de frais d’avocat. Une procédure qui ne fera que donner de l’écho à l’affaire, en vertu du fameux effet Streisand. La journaliste a d’ailleurs lancé une cagnotte virtuelle pour couvrir les frais d’avocats et a déjà récolté près de 3500 euros en trois jours…