Après l'emploi, les salaires. La semaine dernière, Stratégies consacrait son dossier à la situation de l'emploi dans le secteur de la communication. Avec ce message engageant: la multiplication des projets digitaux chez les annonceurs et dans les agences génère une relance des recrutements. Une bonne nouvelle à confirmer. Cette semaine, bis repetita avec les salaires de la publicité, et le bout du tunnel que l'on entrevoit.
L'étude exclusive du cabinet Shefferd pour Stratégies adresse en effet un signal encourageant sur le front de la fiche de paie et du pouvoir d'achat. Après avoir baissé de 1,8% entre 2012 et 2013, le salaire médian dans la publicité s'est stabilisé (–0,2%) entre 2013 et 2014. Bien sûr, ce chiffre masque des disparités, mais ne gâchons pas l'ambiance.
D'autant que les principaux bénéficiaires de cette reprise sont, par fonction, les créatifs et, par classe d'âge, les juniors. Sans doute parce que la création reste, quoi qu'il arrive, le nerf de la guerre. Un utile rappel favorisé par la guerre des talents dans le digital. La loi de l'offre et de la demande profite aussi aux débutants, nouveauté que confirment tous les DRH interrogés par Stratégies.
Infographie : les salaires de la pub par fonction
Muriel Fagnoni, vice-président exécutive de BETC, résume la situation: «Ce sont les jeunes talents, les entrants sur ce marché, qu'il faut pousser et quand il y a des arbitrages à faire, il y a intérêt à les favoriser, car ce sont eux qui créent la dynamique de croissance de nos entreprises.»
On vous le disait: que des bonnes nouvelles ! Et ce n'est pas fini, à en croire Marc de Torquat, l'auteur de cette étude sur les salaires de la publicité: «Depuis début 2014, il y a un effet reprise, cela bouge un peu, et cette embellie se retrouvera plus nettement sur les fiches de paie et dans notre étude en 2015.» Une inversion de courbe, ou l'on ne s'y connaît pas!