2024, une année qui ne restera pas vraiment dans les annales pour les grands groupes de luxe.
L’effondrement de l’économie chinoise, sur laquelle beaucoup ont fondé leurs espoirs de croissance pour les années à venir, et l’incertitude sur les marchés américains et européens ont transformé 2024 en une année morose. Cela se retrouve dans les cours de Bourse annuels de LVMH ou de Kering qui ont souffert cette année. Quand l’Ifop interroge les professionnels du luxe (210 personnes sondées) sur les perspectives 2025 dans son étude Luxury Trend Report, inutile de chercher les « très optimistes » pour l’année à venir. Ils n’existent pas. Si l’on ajoute les « plutôt optimistes », on arrive à peine à 24% de professionnels qui affichent leur confiance pour 2025 contre 52% pour 2021, année de sortie de pandémie et 61% pour 2024.
Si les explications de ce trou d’air pour le luxe cette année sont nombreuses, la panne économique chinoise reste la principale cause. D’ailleurs, 68% des professionnels estiment que le marché chinois a ralenti pour les marques de luxe en 2024. La sino-dépendance a pénalisé beaucoup d’enseignes haut de gamme. D’ailleurs en 2025, elles regardent ailleurs : elles placent leurs espoirs sur les marchés du Moyen-Orient (Dubaï, Arabie Saoudite…) et de l’Inde.