Beaucoup d'entre vous ont sans doute coché la date du 15 septembre. Ce jour-là, Netflix se lancera en France. Le coup de grâce pour ce bon vieux PAF? Pas sûr. Pourquoi Netflix n'a (peut-être) pas déjà gagné: c'est le sujet de notre enquête cette semaine. Car si l'internationalisation du SVOD américain est en marche avec un certain succès, rien ne dit que la campagne de France s'annonce comme une partie de plaisir.
Certes précédé d'une réputation d'enfer nourrie par un storytelling très travaillé – trop peut-être –, Netflix va rencontrer plusieurs obstacles sur sa route. Sa distribution par les box des opérateurs télécoms; la constitution d'une offre qui aille au-delà d'un fond de catalogue mondialisé; la riposte de Canal+, et peut-être, du «Hulu à la française» autour d'Orange, qu'Arnaud Montebourg appelait de ses vœux et auquel vient de faire écho le président du CSA, Olivier Schrameck; l'arrivée dans l'Hexagone d'autres acteurs, tels Rakuten; un paysage réglementaire peu favorable, même s'il est susceptible d'évolutions (lesquelles ne profiteraient pas qu'au seul Netflix, loin s'en faut)… Tout cela constitue un ensemble qui incite à la prudence quant à la réalité du raz-de-marée annoncé.
En attendant, le décor est planté, les acteurs sont en place et cette nouvelle saison de la série «Netflix débarque en France» s'annonce passionnante. Donnera-t-elle l'occasion de rejouer l'exception française? Ou bien le scénario réserve-t-il quelques surprises?
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