EDITORIAL
La révolution digitale prend de plein fouet les entreprises et leur fonctionnement. Mais de nouveaux métiers se développent pour tenter de suivre, à défaut de devancer, les évolutions contre lesquelles il n'est plus guère possible de lutter.

La mutation digitale ne concerne pas uniquement la relation entre les citoyens et les institutions, les consommateurs et les marques, ou les individus entre eux. La grosse vague numérique a atteint ces dernières années les rivages de l'entreprise, souvent sous la forme d'une tempête. Le sujet de la gouvernance et de l'organisation a surgi le premier. Nous nous en sommes fait régulièrement l'écho dans ces pages. La digitalisation modifie aussi un champ plus concret, plus palpable : l'emploi. Ou plus exactement, les métiers.

De nombreuses études ont cherché à chiffrer l'impact du numérique sur l'emploi, le plus souvent pour souligner à quel point cette révolution est un gisement prometteur. En vérité, comme le souligne Clémentine Darmon, directrice associée chez EY dans notre dossier emploi, « la technologie n'arrête pas d'arriver par vagues et tout le monde navigue à vue ». Et le rythme du changement s'accélère ! En attendant qu'on puisse retrouver des eaux plus calmes - la perspective serait-elle chimérique ? -, il n'est pas inutile de faire le point régulièrement.
De nouveaux métiers ont fait leur apparition, confirmant globalement le diagnostic porté voilà des mois : le secteur de la communication, du marketing et des médias est en train de passer des « Mad Men » aux « Maths Men ».

Notre dossier présente les plus demandés de ces nouveaux métiers, de UX designer à data analyst, de content manager à trader media. Toute la filière est concernée, des écoles aux entreprises en passant par les organismes de formation. Et, bonne nouvelle, les derniers chiffres le confirment, ça recrute !

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