Ceux qui tiendraient les objets connectés pour un gadget de plus vont devoir s'y faire: on assiste sans doute à une sorte de révolution industrielle, avec son écosystème bouillonnant, ses start-up – les entrepreneurs français ne sont pas les derniers –, ses valorisations financières surprenantes.

Les prévisions s'emballent et les esprits s'échauffent peut-être un peu, mais le phénomène est bien là. En 2020, il y aurait 50 à 80 milliards de ces objets en circulation dans le monde, selon Gartner et l'Idate. Soit 6,5 par personne.

Tout un chacun sera concerné dans sa vie quotidienne, dans ses aspects les plus anecdotiques comme les plus fondamentaux. Cette révolution s'accompagne d'une deuxième, celle de l'impression 3D.

Contrôle et performance, personnalisation et «home-made», nous voici au croisement de plusieurs tendances lourdes en termes de modes de vie, de consommation et de relation avec les marques.

Dans cette double révolution, à laquelle Stratégies consacre une large place cette semaine (lire l'enquête page 16 et le dossier page 44, ainsi que notre supplément consacré au digital), les marques ont une carte importante à jouer même si elles ne sont pas les seules dans la course.

Au-delà de l'affirmation d'une modernité de bon aloi, les enjeux, pour elles, sont majeurs: passage d'une logique de produit à une logique de service, organisation interne, circuits de production, relation client, modèle économique… Sans oublier la donnée, sa collecte, sa maîtrise et son utilisation.

A cet égard, alors que le G29, groupe des «Cnil européennes», s'apprête à rendre un avis sur l'Internet des objets, la question se pose: aux portes de la science-fiction, se dirige-t-on vers un paradis ou un enfer connecté?

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