Les campagnes électorales sont devenues depuis quelques années de vraies séquences marketing. Stratégies y consacre une large place cette semaine, à la veille du premier tour des élections municipales (lire l'enquête et le dossier ). À propos d'élection, une question: si les annonceurs devaient se rendre aux urnes pour élire leurs agences préférées, quels seraient les résultats? Une récente étude de l'institut Limelight apporte des éléments de réponse (lire page 32). Attention, cela risque de ne pas faire plaisir à tout le monde!
Selon l'Observatoire communication 2013 de Limelight, sur les trente-six agences pour lesquelles le nombre d'avis clients était significatif, huit ont obtenu 100% de satisfaction: BETC, Burson-Marsteller I&E, Buzzman, 5ème Gauche, KR Media, OMD, Proximity BBDO et Wellcom. Huit sur trente-six, c'est peu ou c'est beaucoup? Le taux moyen de satisfaction des annonceurs vis-à-vis de leurs agences est en tout cas honorable: 79%, un chiffre en légère baisse par rapport à 2012, et un peu plus faible chez les opérationnels que chez les décisionnaires.
La crise, la pression et le stress à tous les étages sont sans doute des facteurs explicatifs. S'y ajoutent les effets de la réallocation budgétaire en direction des stratégies de moyens et de la gestion du risque. On ne sera donc pas outre mesure surpris d'apprendre que, par métier, deux bons élèves se détachent: les agences médias et leurs consœurs corporate. Plus étonnante est la contre-performance du «customer marketing». Un comble pour des agences qui font profession de la relation client.
Les agences feraient peut-être bien de s'inspirer des marques qu'elles accompagnent, et de ce qui les rend influentes (cf. notre enquête «L'Innovation au coeur de l'influence» du 6 mars) et même irrésistibles...