En cette veille de journée internationale de la femme, samedi 8 mars, et deux semaines après la disparition d'Antoinette Fouque, on ne se lassera pas de le répéter: la cause des femmes reste un combat (lire notre dossier page xx). Et les acquis - les conquêtes, en vérité - ne le sont jamais complètement, dans la tête de certains. L'actualité récente autour de l'interruption volontaire de grossesse vient de le rappeler.
L'entreprise est l'un des champs où un important travail est à mener. Plus que jamais le volontarisme est de mise, et les pouvoirs publics sont heureusement en première ligne, avec Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, en figure de proue.
En matière de parité et d'égalité salariale, il y a de sérieuses marges de progrès, notamment à l'échelle des comités de direction des grandes entreprises. Mais les femmes s'organisent, multiplient initiatives et réseaux pour gagner du terrain et faire progresser leur juste combat. Et aujourd'hui chacun comprend que leur meilleur allié est sans doute... les hommes.
Les entreprises du marketing, de la communication et des médias ne sont pas les moins avancés, même si là aussi il y a encore à faire. Tant mieux. Mais il reste encore trop de publicités sexistes ou qui jouent lourdement avec des clichés d'un autre âge. Leur nombre diminue? Il n'en resterait qu'une par an qu'elle serait de trop.
Mais sans doute la balle est-elle aujourd'hui davantage dans le camp des médias, audiovisuels au premier chef, qui eux aussi doivent être exemplaires en la matière, qu'il s'agisse de la place des femmes sur les plateaux TV ou de leur image dans les fictions et les émissions de téléréalité. On attend du service public qu'il le soit tout particulièrement.