Malgré la sévère crise en Europe, ça bouge dans l'automobile et l'on ne va pas s'en plaindre. Ce qui conduit les constructeurs à accélérer, c'est bien sûr le digital et les transformations profondes que les nouvelles technologies connectées portent en elles.

Vous trouvez cela un peu théorique? Voici du concret, livré par Guillaume Couzy, directeur marketing et communication de Peugeot dans l'entretien qu'il a accordé à Stratégies cette semaine (lire page 12): «Il y a encore dix ans, un achat automobile était précédé de quatre visites chez le concessionnaire, toutes marques et tous concessionnaires confondus. Aujourd'hui, c'est une visite en moyenne. De même, le futur client venait chez le concessionnaire trois mois avant l'achat. Aujourd'hui, ce délai est d'un mois.» Ce changement s'appelle la révolution digitale.

Les constructeurs automobiles ont du travail pour conserver, ou retrouver, le contact avec les consommateurs. Et tout simplement rester dans la course. Certes, malgré les possibilités offertes par le numérique, les gens veulent toujours essayer leur future voiture avant de l'acheter.

Mais qui peut dire comment évoluera à terme ce marché? Quelle sera la part du service (donc de la location) par rapport à la propriété? Et un futur Amazon n'est-il pas déjà en embuscade?

De tout cela, les patrons opérationnels de l'automobile sont très conscients. Après Renault-Nissan, Peugeot – deuxième annonceur français en termes de budget médias bruts 2013, derrière Renault – s'attelle à une refonte complète de son écosystème d'un point de vue marketing et communication. Son cousin et néanmoins concurrent Citroën – quatrième annonceur français – est engagé dans la même démarche. Pour paraphraser un ancien Premier ministre, la route est droite et la pente est forte!

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