Les adeptes de la «binge TV» peuvent commencer à faire des provisions de chips et de soda: aux dernières nouvelles, Netflix en France, c'est pour septembre. Commencera alors une nouvelle saison d'une série au scénario soigné.

Un épisode clé est diffusé en août 2013, au festival de télévision d'Edimbourg. Kevin Spacey, qui incarne le personnage principal de House of Cards, série produite et diffusée d'un seul tenant par la plate-forme américaine de streaming vidéo, met les pendules à l'heure: «Le succès du modèle Netflix prouve une chose: le public veut le contrôle.»

Depuis, pas une semaine ou presque sans qu'un article ne soit consacré aux ambitions de la firme américaine, qui mérite l'oscar du «storytelling». Plusieurs épisodes plutôt réussis entretiennent savamment la flamme.

Fin 2013, des émissaires de Netflix sont reçus à l'Elysée et rencontrent plusieurs acteurs clés du marché français. La firme américaine cherche un directeur marketing & PR pour son offensive sur le Vieux Continent, requalifiée «expansion européenne importante».

En France, les diffuseurs s'y préparent. Nouvel épisode: Canal+ vient de mettre en place une nouvelle direction, «Over The Top», technologie rendant accessible des flux médias sur tous types d'équipements connectés.

Le dernier épisode date de dimanche. Dans Le JDD, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, prévient: «Netflix ne doit pas être un passager clandestin qui profite du système sans y participer.» Une sacrée «punchline».

Dans le rôle du grand méchant loup, Netflix est en passe de supplanter Google. Un nouveau personnage, rien de tel pour relancer l'intérêt et nourrir le scénario d'une autre série, le métafeuilleton «L'exception culturelle».

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