Tel sœur Anne, chacun scrute l'horizon en cette rentrée et tente de vérifier si, comme l'a affirmé le président de la République le 14 juillet dernier, la reprise est «là». Certains sont prudents et préfèrent, à l'instar de Serge Papin, PDG de Système U, la semaine dernière dans nos colonnes, parler d'«embellie» ou, comme Nonce Paolini, PDG de TF1, lors des 3e Rencontres de l'Udecam jeudi 5 septembre, de «frémissement».
D'autres sont plus résolument optimistes. Ainsi, un expert comme Edouard Tétreau, analyste spécialisé dans les valeurs communication et médias, n'a pas hésité à déclarer: «La reprise est là, elle est mondiale et elle est plus importante que ce que disent les chiffres.»
Aux Etats-Unis, a-t-il souligné, «la richesse augmente très fort» et «les annonceurs sont dans un bain euphorisant». Avant de conclure: «La publicité étant une dérivée de la croissance, vous avez de beaux trimestres devant vous.»
Mais si la reprise est «là», est-elle «ici», en France? Notre expert l'assure: elle arrive en Europe, via le Royaume-Uni. En attendant, on remarquera que le climat des affaires et le moral des ménages continuent de s'améliorer, selon les derniers chiffres de l'Insee portant sur le mois d'août.
Bien sûr, chacun sait bien que le vrai marqueur reste le chômage. Il n'empêche: s'installe dans notre pays un climat qui est indiscutablement en train d'évoluer positivement. Puissent les médias en tirer profit.
Mais rien ne sera durable sans une bonne dose d'innovation. L'idée fait son chemin que ce secteur d'activité est en transition et vit des ruptures. C'est pourquoi, comme l'ont souligné jeudi dernier des professionnels avisés comme Marie Ekeland, partner chez Elaia, ou le financier Marc Ladreit de Lacharrière, il est «intéressant d'y investir». Haut les cœurs!