De quoi Stéphane Fouks est-il le nom? D'une pratique de l'influence dans laquelle une forme de manipulation s'accompagne d'une gestion éprouvée du rapport de forces. De réseaux personnels, politiques et business patiemment tissés depuis des années et aujourd'hui étroitement mêlés. D'une figure somme toute paradoxale d'un «homme de l'ombre» souvent dans la lumière médiatique.

C'est ainsi qu'à son corps défendant peut-être - encore qu'une certaine «légende noire» n'est sans doute pas pour lui déplaire -, Stéphane Fouks est devenu un symbole. Le symbole d'un système qui est aujourd'hui ébranlé. Après l'affaire Dominique Strauss-Kahn, l'affaire Jérôme Cahuzac est une nouvelle occasion de le constater. Et de lever un coin du voile sur le «système Fouks», ce que nous faisons cette semaine (lire page 10).

Mais Stéphane Fouks n'est pas que le conseiller du tout-Paris de la politique et des affaires. Ce «fils» de Jacques Séguéla est aussi un baron de la galaxie Havas à l'étoile que l'on a déjà décrit ici ou là comme pâlissante.

On prête à Vincent Bolloré, le propriétaire d'Havas, une certaine méfiance à son endroit, à tout le moins une mise à distance de précaution, sans qu'il s'agisse pour l'industriel de se départir de son pragmatisme habituel. On prête aussi à François Hollande un oukase anti-Fouks, une volonté forgée dans le naufrage DSK.

Stéphane Fouks peut-il à nouveau rebondir? Ou bien sa pratique et son style appartiennent-ils vraiment au «monde d'avant»? De quoi nourrir encore bien des conversations dans les dîners en ville, alimenter encore bien des rumeurs, noircir encore bien des pages dans les journaux! On n'a sans doute pas fini d'entendre parler de «Docteur Fouks et Mister Com'».

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