Six nouvelles chaînes gratuites sont apparues sur nos écrans mercredi 12 novembre. Il est sans doute un peu tôt pour s'interroger sur leur apport véritable en termes de programmes, même si certaines affichent de belles ambitions et semblent y mettre les moyens. Bouffée d'oxygène ou bien énième recyclage? Chacun a sa petite idée, mais laissons du temps au temps.

 

Il est en revanche d'ores et déjà légitime, sans nécessairement tomber dans le panneau des «chaînes de trop», de poser la question de la viabilité économique de ces six nouvelles entreprises dont les seules recettes seront celles issues de la publicité que les marques décideront, ou non, d'y faire. Et donc celle de l'élasticité du marché publicitaire. C'est l'objet de l'enquête de ce numéro (lire page 12), l'avant-dernier de l'année, le suivant étant «L'Année de la publicité et des médias», notre traditionnel best-of annuel.

 

Au total, vingt-cinq chaînes de télévision se disputent désormais un gâteau qui n'a pas augmenté, pour user d'un euphémisme. Et qui ne va pas augmenter l'an prochain, pour poursuivre dans la même veine. Il y aura des morts, sans doute, mais lesquels?

 

La décision du CSA de lancer ces six nouvelles chaînes, que le consensus des experts annonce aux alentours de 6% d'audience en 2015, a été vivement critiquée par les puissances en place. TF1 et M6, notamment, craignent une fragmentation accrue du paysage mais n'ont bien sûr eu d'autre choix que de se lancer eux-mêmes, histoire d'être présents à la table en cas de divine surprise.

 

En toute hypothèse, s'il y a une chose acquise, c'est le nom et le logo de ces six nouvelles chaînes: HD1, L'Équipe HD, 6 Ter, Numéro 23, RMC Découverte et Chérie 25. Convenez qu'à une exception près peut-être, en termes de «branding», on a déjà vu plus exaltant.

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