Les éditeurs voudront-ils se regarder dans le miroir? «La presse se doit d'être transparente sur son processus de fabrication», insistait le 20 juin dernier Pascale Marie, directrice générale du Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), lors d'une conférence de présentation d'un outil de notation écologique, sise sur la verdoyante Terrass Kardinal, adéquatement juchée sur le toit d'un bâtiment certifié Haute qualité environnementale (HQE).
Dans le cadre du Grenelle 2, un groupe de travail spécifique au secteur de l'édition (le GT8) a été chargé de travailler sur l'évaluation écologique des supports imprimés sur papier. L'éco-calculateur d'impact environnemental du SEPM, disponible sur le site du syndicat, s'inscrit dans ce mouvement: via un questionnaire structuré en quatre axes (ressources naturelles, réchauffement climatique, pollution, management et démarches environnementaux), 10 indicateurs et 66 critères, les éditeurs reçoivent une note évaluant l'impact environnemental de leur magazine. Histoire d'engager, le cas échéant, des actions d'amélioration...
«On ne sait pas encore si l'étiquetage des titres de presse va être obligatoire, reconnaît Pascale Marie. Mais il est crucial que les éditeurs s'engagent dans une démarche d'auto-évaluation.» Les esprits cyniques objecteront, quant à eux, que la meilleure nouvelle pour l'environnement est sans doute la chute continue des ventes au numéro: -7% de magazines vendus en moins en 2011.