La transformation de notre société de consommation peut-elle se faire sans les professionnels de la communication? Ils brillent, quoiqu'il en soit, par leur absence dans le groupe de travail présidé par Elisabeth Laville, la fondatrice d'Utopies, à qui le Centre d'analyse stratégique a confié un rapport sur la consommation durable, remis le 28 janvier à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie.
Et pourtant, marketing, publicité et techniques de communication reviennent au fil des vingt-cinq propositions destinées à orienter une politique nationale de consommation durable. Qu'il s'agisse de mener des campagnes d'information et de sensibilisation pour changer nos modes de vies ou, a contrario, d'encadrer la profusion des labels, d'en finir avec le suremballage ou d'éviter les promotions et les messages incitant à l'hyperconsommation.
Symbole du consumérisme
En matière de développement durable, les publicitaires se contentent, bien souvent, de regarder passer les trains. Sont-ils condamnés à rester le symbole d'une société consumériste qui associe, de manière illusoire, accumulation matérielle et bien-être en dilapidant les ressources naturelles? Vont-ils, de nouveau, se faire taper sur les doigts? Des arguments, des services, des idées sont à trouver pour garantir la prospérité humaine. Il serait dommage de passer à côté.