L'Assemblée nationale devrait décider le 15 novembre le maintien définitif de la publicité en journée sur France Télévisions, soldant ainsi des mois de tergiversations concernant le financement de l'audiovisuel public et enterrant l'une des réformes phares de Nicolas Sarkozy. Une réforme dont il reste aujourd'hui la disparition de la publicité après 20 heures et un pénible sentiment de gâchis.

Déstabilisation du marché publicitaire et des équipes commerciales en interne (qui a oublié le feuilleton de la privatisation avortée de France Télévisions Publicité?), impasse financière dans un contexte de rigueur budgétaire, ruée sur le sponsoring après 20 heures au point que France Télévisions doit aujourd'hui calmer le jeu… Les conséquences des décisions de Nicolas Sarkozy ne se sont pas fait attendre.

Guerre des chefs

L'autre volet de la politique de l'Élysée dans le service public de l'audiovisuel a été le changement du mode de nomination des présidents des différentes sociétés, désormais directement choisis par Nicolas Sarkozy. Le résultat? Aux yeux de beaucoup, une disqualification a priori des décisions d'un Rémy Pflimlin à France Télévisions ou d'un Jean-Luc Hees à Radio France. Et l'on ne s'étendra pas sur le sort réservé à l'audiovisuel extérieur, en particulier à France 24, qui ne semble susciter d'intérêt que dans la guerre des chefs qui agite cette «voix de la France» dans un contexte de préremaniement ministériel.

Voilà le bilan de la première partie du quinquennat de Nicolas Sarkozy dans l'audiovisuel public. En cette matière aussi, le président de la République serait bien inspiré de se remanier lui-même.

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