Rentrée politique et sociale (l'Élysée va-t-il battre… en retraite?), scolaire (vite, les dernières fournitures), sportive (opération «Laurent lave plus Blanc» dans le football) et aussi médias: les dirigeants des stations de radio et des chaînes de télévision vont présenter dans les prochains jours leurs grilles de programmes (lire l'interview de Laurent Storch, de TF1, page 22).
Tout cela sent bon le marronnier, c'est entendu. Sauf que pour l'un de nos édiles médiatiques, la rentrée est assez particulière. Comme l'on sait, cet été, Alexandre Bompard n'a pas été nommé au fauteuil de président de France Télévisions, l'Élysée lui préférant Rémy Pflimlin.
Et pourtant, c'est peu dire que le «jeune homme» (39 ans en octobre) – c'est ainsi que feu Robert Hersant surnommait Philippe Villin, patron du Figaro et étoile filante de la presse parisienne dans les années 1980-1990, reconverti de longue date dans la banque d'affaires – s'était préparé, avec l'appui aussi bruyant qu'encombrant d'Alain Minc. Chez Lagardère, les barons ont modérément apprécié le spectacle.
Peut-on demeurer le dirigeant d'une entreprise quand, des semaines durant, on a, sinon fait campagne, du moins été présenté dans la presse comme l'évident futur patron d'une autre? La question est légitime et, pour le patron d'Europe 1, voilà sans doute un intéressant sujet de réflexion… et de management, de communication interne autant qu'externe.
Dans son entourage, on assure que la page est tournée et qu'Alexandre Bompard, fort d'un mercato estival réussi, est tout à son ouvrage. Arnaud Lagardère, lui, aurait tranché (du neuf, rue de Presbourg?). Rendez-vous, dit-on, cet automne.