Après l'échec des politiques au sommet de Copenhague, les citoyens et les associations sont plus que jamais en première ligne pour lutter contre le réchauffement climatique. Tout comme les entreprises. McDonald's, qui s'est offert un joli coup de pub juste avant la tenue du rendez-vous planétaire, a rappelé combien il était important qu'elles s'engagent fortement et concrètement dans une politique environnementale ambitieuse. Elles génèrent en effet plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre. Pour les épauler dans leurs démarches, WWF vient de réaliser, avec le cabinet de notation Vigeo, une étude sur l'empreinte carbone de l'économie française secteur par secteur.
L'amont et l'aval du processus de production inclus
Contre toute attente, les banques arrivent en tête des secteurs responsables des émissions de gaz à effet de serre, loin devant les transports aériens, le BTP et le pétrole. L'étude s'inscrit en effet dans une démarche «cycle de vie», chère au développement durable, en incluant en plus des émissions directes, l'amont et l'aval du processus de production (chaîne d'approvisionnement, fin de vie du produit, etc.). Pour les banques, il s'agit d'intégrer la responsabilité indirecte liée aux financements accordés, ce qui alourdit forcément la note. L'étude indique par ailleurs pour chaque secteur les défis et leviers d'actions. Un bon point de départ.