Jeux olympiques d'été 2024, Exposition universelle 2025: les deux événements ne sont ni de même nature ni de même ampleur – ni même concomitants – mais, de fait, les deux projets de candidature qui se préparent à Paris sont dans une situation de concurrence. Au risque de verser dans le ridicule: était-il indispensable d'organiser des conférences de presse de présentation le même jour, jeudi dernier, quasiment en même temps?
Au-delà de l’anecdote, le lobbying ne fait que commencer. Dans le cœur des Français, à en croire le sondage réalisé par Uniteam Sport pour Stratégies, l’Expo tient la corde. Qu'en pensent les marques? C'est l'objet de notre «événement» cette semaine. Les valeurs portées par les deux projets, la visibilité qu’ils offrent, les opportunités d'activation et de communication… pour les marques, voilà d'intéressants terrains de jeu, des moments et des contextes, différents certes, mais également porteurs.
Pour Paris aussi, pour sa maire Anne Hidalgo et pour les pouvoirs publics, les enjeux sont importants. La Ville Lumière a déjà essuyé trois échecs dans la course aux JO et n’a pas accueilli l’Expo depuis 1900. Elle est plus que jamais en compétition avec d'autres grandes métropoles pour briller dans le monde et attirer les talents.
Derrière cette affaire de candidatures, c'est bien sûr aussi de la marque France qu'il s'agit. Les JO créeraient «un moment de ferveur» et permettraient la création de «plein d'emplois» (François Hollande); l’Expo est «une magnifique opportunité pour l’image dans le monde du Grand Paris et de la France» (Manuel Valls). A vouloir jouer sur les deux tableaux, Paris ne risque-t-elle pas d’enclencher la machine à perdre?